wen.kroy
2007-02-10 15:47:52 UTC
SANTÉ : Tout le monde doit connaître les questions posées
par l'AMDDDM aux candidats à la Présidentielle (y compris
Monsieur Didier Guidet :
*****************************************************************************
Professeur François GUÉRIN
Président de l’Association Médicale de Défense
de la Déontologie et des Droits des Malades
( AMDDDM )
9 Avenue d’Eylau
75116 PARIS
Mesdames et Messieurs les candidats
à l’élection présidentielle,
Paris le 7 février 2007
Madame la candidate, Monsieur le candidat,
Vous êtes candidat(e) à la présidence de la République et vous souhaitez avoir une idée très précise des principales
préoccupations des Français. De leur coté, les médecins et la population souhaitent connaître les mesures que vous
comptez prendre.
Vous n’ignorez certainement pas que, pour nos concitoyens, les problèmes
de santé sont actuellement l’une des préoccupations essentielles et même probablement la toute première.
En tant que médecins de l’Association Médicale de Défense de la Déontologie
et des Droits des Malades ( AMDDDM ) qui réunit en son sein environ 1000 confrères, nous sommes par là même en rapport
avec des centaines de
milliers de malades. Nous pouvons donc observer avec précision les
graves conséquences des réformes qui ont été mises en oeuvre depuis
15 ans, et particulièrement depuis l’adoption par le Parlement de la loi du
13 août 2004 relative à l’Assurance Maladie.
C’est donc comme observateurs privilégiés que nous voudrions vous
dire à quel point se sont dégradées depuis ces dernières années les
possibilités d’accès aux soins pour les malades à revenus modestes
et la qualité de la médecine, aussi bien dans les hôpitaux qu’en
médecine libérale.
Les raisons de cette dégradation ne sont que trop évidentes. Ont en effet
été supprimés : la moitié des maternités, le tiers des lits d’hôpitaux, la moitié
des lits de psychiatrie… 10% des hôpitaux ont même été purement et
simplement fermés. De plus une limitation draconienne du nombre
d’étudiants en médecine fait qu’en 2.020 il y aura 30.000 médecins
en moins. Déjà se dessine une désertification médicale, particulièrement
sensible en milieu rural. Dans les hôpitaux plus de 5.000 postes de
praticiens hospitaliers temps plein et plus de 2.500 postes à temps
partiel ne sont pas pourvus.
Dans les seuls services de psychiatrie, ce sont 2.200 postes qui ne le
sont pas. Concernant le personnel soignant, 7.700
postes ont été supprimés en 3 ans rien qu’à l’Assistance Publique de
Paris !
Ce sont ces fermetures abusives de lits hospitaliers et cette pénurie de
personnel qui expliquent que, déjà aujourd’hui, apparaissent des listes
d’attente pour de nombreuses interventions et même pour de simples consultations. Elles expliquent également que, dans
les services
d’urgence, les malades soient parfois obligés d’attendre des
heures et qu’après une intervention ou un accouchement on
demande aux opérés ou aux mères de rentrer à leur domicile
dans des délais souvent scandaleusement courts.
Ce qui nous paraît plus grave encore, c’est l’inégalité devant la maladie,
que nous voyons s’installer sous nos yeux et que, nous médecins, nous
ne pouvons accepter : Vous connaissez les charges financières qui
désormais pèsent sur les malades : 1 euro par consultation et par
examen, 18 euros pour tout acte médical dont le coût est supérieur
à 91 euros, forfait de 16 euros par journée d’hospitalisation,
remboursement à 65% au lieu de 100% des actes postopératoires
réalisés après la sortie de l’hôpital…
Ces charges deviennent si lourdes pour les patients, dont les revenus
sont modestes, mais qui n’ont cependant pas droit à la Couverture
Maladie Universelle, que beaucoup d’entre eux retardent ou même
renoncent à consulter ou à subir certains examens ou certaines
interventions.
Or retarder un examen ou pire encore une intervention indispensable,
c’est prendre un risque grave de complications et parfois un risque
mortel.
Notre devoir est de vous dire solennellement que la situation de notre
système de santé est devenue telle que des malades perdent déjà
des chances de guérison et que nous connaissons des morts qui
auraient pu être évitées et qui auraient par conséquent dû être
évitées.
Ces drames vont se multiplier dans un avenir proche si des mesures
ne sont pas prises d’urgence pour les éviter.
Nous observons ainsi que progressivement s’installe en France cette
« médecine à 2 vitesses » qui prévaut aux USA et en Angleterre
et que notre pays avait jusqu’à ces dernières années réussi à éviter.
Nous souhaitons donc connaître les engagements que vous décidez
de prendre dès aujourd’hui dans ce domaine. Nous vous soumettons
dans cette optique les principales questions que notre association
tient à vous poser :
- Augmenterez-vous le numerus clausus au minimum à 8.000, comme le
réclame depuis plus de 5 ans le Conseil National de l’Ordre des Médecins,
pour éviter que le nombre de médecins ne diminue de 30.000 à l’horizon
2020 ? La désertification médicale ne saurait être résolue par un transfert
de compétences vers les personnels paramédicaux. Renoncerez-vous à
celui-ci ?
- Rouvrirez-vous les maternités et les services de chirurgie nécessaires
pour que les Françaises accouchent à nouveau dans des conditions
dignes d’un pays civilisé et pour que les malades qui doivent être opérés
le soient en temps et en heure ?
- Supprimerez-vous les forfaits de 1 euro, de 18 euros sur les actes
lourds et le forfait hospitalier de 16 euros, qui interdisent aux malades
peu fortunés, qui ne bénéficient pas de la CMU, d’avoir accès à tous
les soins nécessaires ?
- Reviendrez-vous sur le dispositif qui intègre les enfants handicapés
dans l’école de leur quartier, sans que soient pris en compte leur état
médical et les besoins de chacun d’eux en matière de soins, d’éducation spécialisée et d’aides humaines et techniques.
- Créerez-vous les places adaptées nécessaires aux 45.000 enfants et
adultes handicapés qui en sont actuellement privés ?
- Garantirez-vous aux malades souffrant d’affections graves, longues et coûteuses la prise en charge à 100% de tous
les soins qui leur sont nécessaires ?
- Garantirez-vous aux médecins et aux malades que soit respecté
par tous le Code de Déontologie médicale et en tout premier lieu
le secret médical, ce qui implique en particulier de renoncer au
Dossier Médical Partagé ( DMP ) ?
- Supprimerez-vous toutes les dispositions qui visent à placer les
médecins en position de dépendance vis-à-vis d’économies
à réaliser aux dépens des malades (aussi bien dans la convention
nationale des médecins libéraux que dans le nouveau statut des
praticiens hospitaliers et que dans la nouvelle convention collective
des médecins conseils de la Sécurité Sociale ) ?
- Remettrez-vous en cause l’automédication, qui allongerait encore
la liste des médicaments non remboursés et ferait courir aux malades
des risques parfois très graves ?
- Déciderez-vous de cesser d’exonérer les entreprises des
cotisations qu’elles doivent à la Sécurité Sociale et demanderez-vous
à l’Etat de rembourser à cette dernière les 30 milliards d’euros, dont
elle a été abusivement privée de ce fait, sachant que c’est une des causes
importantes de ce déficit, que les pouvoirs publics mettent régulièrement
en avant pour justifier leur politique de restrictions budgétaires ?
Comme vous le savez, notre système de santé était considéré en 1998
comme le meilleur du monde, mais au cours des dernières années,
la situation s’est considérablement dégradée. On nous dit que les
Français dépensent trop pour se soigner, mais un Français dépense
pourtant, dans ce domaine, 2 fois moins qu’un Américain et le
pourcentage du PIB consacré à la santé n’est, comme vous le
savez, que de 10% dans notre pays, alors qu’il dépasse 15%
aux USA.
Nous souhaitons donc savoir si vous vous engagez à faire en sorte que
notre système de santé retrouve très rapidement le niveau de qualité qui
était le sien il y a seulement 7 ou 8 ans, ou si vous poursuivrez la politique
de « maîtrise comptable » de vos prédécesseurs, avec les conséquences dramatiques que nous observons, en particulier
pour les enfants,
les personnes âgées et les handicapés.
Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions d’agréer, Madame
la candidate, Monsieur le candidat, l’expression de notre très haute
considération.
Professeur François GUÉRIN (Président de l'AMDDDM)
**********************************************************************************
La situation est grave !
L'AMDDDM n'a-t-elle pas raison de poser ces problèmes aux
candidats et candidates ?
Salutations démocratiques :
wen
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par l'AMDDDM aux candidats à la Présidentielle (y compris
Monsieur Didier Guidet :
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Professeur François GUÉRIN
Président de l’Association Médicale de Défense
de la Déontologie et des Droits des Malades
( AMDDDM )
9 Avenue d’Eylau
75116 PARIS
Mesdames et Messieurs les candidats
à l’élection présidentielle,
Paris le 7 février 2007
Madame la candidate, Monsieur le candidat,
Vous êtes candidat(e) à la présidence de la République et vous souhaitez avoir une idée très précise des principales
préoccupations des Français. De leur coté, les médecins et la population souhaitent connaître les mesures que vous
comptez prendre.
Vous n’ignorez certainement pas que, pour nos concitoyens, les problèmes
de santé sont actuellement l’une des préoccupations essentielles et même probablement la toute première.
En tant que médecins de l’Association Médicale de Défense de la Déontologie
et des Droits des Malades ( AMDDDM ) qui réunit en son sein environ 1000 confrères, nous sommes par là même en rapport
avec des centaines de
milliers de malades. Nous pouvons donc observer avec précision les
graves conséquences des réformes qui ont été mises en oeuvre depuis
15 ans, et particulièrement depuis l’adoption par le Parlement de la loi du
13 août 2004 relative à l’Assurance Maladie.
C’est donc comme observateurs privilégiés que nous voudrions vous
dire à quel point se sont dégradées depuis ces dernières années les
possibilités d’accès aux soins pour les malades à revenus modestes
et la qualité de la médecine, aussi bien dans les hôpitaux qu’en
médecine libérale.
Les raisons de cette dégradation ne sont que trop évidentes. Ont en effet
été supprimés : la moitié des maternités, le tiers des lits d’hôpitaux, la moitié
des lits de psychiatrie… 10% des hôpitaux ont même été purement et
simplement fermés. De plus une limitation draconienne du nombre
d’étudiants en médecine fait qu’en 2.020 il y aura 30.000 médecins
en moins. Déjà se dessine une désertification médicale, particulièrement
sensible en milieu rural. Dans les hôpitaux plus de 5.000 postes de
praticiens hospitaliers temps plein et plus de 2.500 postes à temps
partiel ne sont pas pourvus.
Dans les seuls services de psychiatrie, ce sont 2.200 postes qui ne le
sont pas. Concernant le personnel soignant, 7.700
postes ont été supprimés en 3 ans rien qu’à l’Assistance Publique de
Paris !
Ce sont ces fermetures abusives de lits hospitaliers et cette pénurie de
personnel qui expliquent que, déjà aujourd’hui, apparaissent des listes
d’attente pour de nombreuses interventions et même pour de simples consultations. Elles expliquent également que, dans
les services
d’urgence, les malades soient parfois obligés d’attendre des
heures et qu’après une intervention ou un accouchement on
demande aux opérés ou aux mères de rentrer à leur domicile
dans des délais souvent scandaleusement courts.
Ce qui nous paraît plus grave encore, c’est l’inégalité devant la maladie,
que nous voyons s’installer sous nos yeux et que, nous médecins, nous
ne pouvons accepter : Vous connaissez les charges financières qui
désormais pèsent sur les malades : 1 euro par consultation et par
examen, 18 euros pour tout acte médical dont le coût est supérieur
à 91 euros, forfait de 16 euros par journée d’hospitalisation,
remboursement à 65% au lieu de 100% des actes postopératoires
réalisés après la sortie de l’hôpital…
Ces charges deviennent si lourdes pour les patients, dont les revenus
sont modestes, mais qui n’ont cependant pas droit à la Couverture
Maladie Universelle, que beaucoup d’entre eux retardent ou même
renoncent à consulter ou à subir certains examens ou certaines
interventions.
Or retarder un examen ou pire encore une intervention indispensable,
c’est prendre un risque grave de complications et parfois un risque
mortel.
Notre devoir est de vous dire solennellement que la situation de notre
système de santé est devenue telle que des malades perdent déjà
des chances de guérison et que nous connaissons des morts qui
auraient pu être évitées et qui auraient par conséquent dû être
évitées.
Ces drames vont se multiplier dans un avenir proche si des mesures
ne sont pas prises d’urgence pour les éviter.
Nous observons ainsi que progressivement s’installe en France cette
« médecine à 2 vitesses » qui prévaut aux USA et en Angleterre
et que notre pays avait jusqu’à ces dernières années réussi à éviter.
Nous souhaitons donc connaître les engagements que vous décidez
de prendre dès aujourd’hui dans ce domaine. Nous vous soumettons
dans cette optique les principales questions que notre association
tient à vous poser :
- Augmenterez-vous le numerus clausus au minimum à 8.000, comme le
réclame depuis plus de 5 ans le Conseil National de l’Ordre des Médecins,
pour éviter que le nombre de médecins ne diminue de 30.000 à l’horizon
2020 ? La désertification médicale ne saurait être résolue par un transfert
de compétences vers les personnels paramédicaux. Renoncerez-vous à
celui-ci ?
- Rouvrirez-vous les maternités et les services de chirurgie nécessaires
pour que les Françaises accouchent à nouveau dans des conditions
dignes d’un pays civilisé et pour que les malades qui doivent être opérés
le soient en temps et en heure ?
- Supprimerez-vous les forfaits de 1 euro, de 18 euros sur les actes
lourds et le forfait hospitalier de 16 euros, qui interdisent aux malades
peu fortunés, qui ne bénéficient pas de la CMU, d’avoir accès à tous
les soins nécessaires ?
- Reviendrez-vous sur le dispositif qui intègre les enfants handicapés
dans l’école de leur quartier, sans que soient pris en compte leur état
médical et les besoins de chacun d’eux en matière de soins, d’éducation spécialisée et d’aides humaines et techniques.
- Créerez-vous les places adaptées nécessaires aux 45.000 enfants et
adultes handicapés qui en sont actuellement privés ?
- Garantirez-vous aux malades souffrant d’affections graves, longues et coûteuses la prise en charge à 100% de tous
les soins qui leur sont nécessaires ?
- Garantirez-vous aux médecins et aux malades que soit respecté
par tous le Code de Déontologie médicale et en tout premier lieu
le secret médical, ce qui implique en particulier de renoncer au
Dossier Médical Partagé ( DMP ) ?
- Supprimerez-vous toutes les dispositions qui visent à placer les
médecins en position de dépendance vis-à-vis d’économies
à réaliser aux dépens des malades (aussi bien dans la convention
nationale des médecins libéraux que dans le nouveau statut des
praticiens hospitaliers et que dans la nouvelle convention collective
des médecins conseils de la Sécurité Sociale ) ?
- Remettrez-vous en cause l’automédication, qui allongerait encore
la liste des médicaments non remboursés et ferait courir aux malades
des risques parfois très graves ?
- Déciderez-vous de cesser d’exonérer les entreprises des
cotisations qu’elles doivent à la Sécurité Sociale et demanderez-vous
à l’Etat de rembourser à cette dernière les 30 milliards d’euros, dont
elle a été abusivement privée de ce fait, sachant que c’est une des causes
importantes de ce déficit, que les pouvoirs publics mettent régulièrement
en avant pour justifier leur politique de restrictions budgétaires ?
Comme vous le savez, notre système de santé était considéré en 1998
comme le meilleur du monde, mais au cours des dernières années,
la situation s’est considérablement dégradée. On nous dit que les
Français dépensent trop pour se soigner, mais un Français dépense
pourtant, dans ce domaine, 2 fois moins qu’un Américain et le
pourcentage du PIB consacré à la santé n’est, comme vous le
savez, que de 10% dans notre pays, alors qu’il dépasse 15%
aux USA.
Nous souhaitons donc savoir si vous vous engagez à faire en sorte que
notre système de santé retrouve très rapidement le niveau de qualité qui
était le sien il y a seulement 7 ou 8 ans, ou si vous poursuivrez la politique
de « maîtrise comptable » de vos prédécesseurs, avec les conséquences dramatiques que nous observons, en particulier
pour les enfants,
les personnes âgées et les handicapés.
Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions d’agréer, Madame
la candidate, Monsieur le candidat, l’expression de notre très haute
considération.
Professeur François GUÉRIN (Président de l'AMDDDM)
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La situation est grave !
L'AMDDDM n'a-t-elle pas raison de poser ces problèmes aux
candidats et candidates ?
Salutations démocratiques :
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